Au Sahel, le CEMA justifie l’opération Barkhane



Publié par le 16 Décembre 2019

Alors que la réunion entre Emmanuel Macron et ses homologues du Sahel, qui devait se tenir à Pau, a été annulée, le général Lecointre a réaffirmé depuis Niamey la nécessité de l’opération Barkhane.



Barkhane: Emmanuel Macron veut mettre les choses au clair avec ses homologues du Sahel

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Emmanuel Macron devait recevoir lundi 16 décembre, à Pau, ses homologues du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad, et de la Mauritanie. Une réunion symbolique de par l’endroit où elle devait se tenir. À Pau, au siège du régiment d’hélicoptères de combat, lourdement endeuillé dans le crash des deux hélicoptères français, au Mali, le 25 novembre dernier, causant la mort de 13 soldats français.

Une réunion qui avait également pour but de mettre les points sur les i. Notamment sur l’avenir de l’opération Barkhane. Cette opération française, qui mobilise 4.500 militaires français, est mise à mal depuis plusieurs mois par l’inertie des gouvernements de la bande sahélo-saharienne, notamment face au développement d’un sentiment antifrançais très fort dans cette zone. Une situation qui a visiblement énervé le chef de l’État français, qui a indiqué envisager toutes les options possibles quant à l’avenir de Barkhane, retrait des troupes compris.

Empêcher l'instauration du chaos au Sahel

Ce mini-sommet a finalement été reporté, après l’attaque jihadiste qui a fait 71 morts au Niger, mardi dernier. Ce qui n’a pas empêché le général François Lecointre, chef d’État-major des Armées, de se rendre au Sahel pour une « inspection de théâtre » (ITH), du 11 au 13 décembre dernier. Sur place, entre inspections d’usage, briefings et visites diplomatiques, le CEMA a réaffirmé l’importance de l’opération Barkhane. « Nous évitons le pire » a-t-il notamment indiqué, cité par Franceinfo .

Lucide, le général Lecointre en a profité pour rappeler le contexte dans lequel la force Barkhane combat, et pourquoi elle le fait. « Si nous laissons le chaos s’installer, les États sahéliens vont s’effondrer sur eux-mêmes, laisser la place à l’État islamique, ce qui provoquera une pression migratoire sur l’Europe » a-t-il également précisé. Concluant : « nous avons une dette envers ces pays ».

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