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L’Allemagne dissout partiellement une unité de forces spéciales




Publié par le 2 Juillet 2020

La ministre de la Défense allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, a dissous partiellement une unité de forces spéciales, dénonçant les comportements extrémistes de certains de ses membres.



Le KSK partiellement dissous

Véhicule du KSK Wikipedia
Véhicule du KSK Wikipedia
Du jamais vu en Allemagne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le ministère de la Défense d’outre-Rhin vient de dissoudre partiellement une unité commando de forces spéciales, dont certains de ses membres sont accusés de comportements extrémistes. Il s’agit de membres de l’unité commando KSK, basée à Calw, en Forêt Noire, dans le Bade-Wurtemberg.

Une affaire embarrassante à plus d’un titre, puisqu’elle vient montrer que subsistent encore, au sein de la Bundeswehr, créée en 1955, des éléments d’extrême-droite. Qui plus est au sein d’une prestigieuse unité de forces spéciales, dont la mission est d’être déployée aux quatre coins du monde pour des missions particulièrement périlleuses.

Saluts hitlériens et têtes de cochon

Pour régler le problème, la ministre de la Défense allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, a annoncé au cours d’une conférence de presse, donnée mercredi 1er juillet dernier, la dissolution de la deuxième des quatre compagnies que composent le KSK. « Le KSK ne peut pas continuer à exister sous sa forme actuelle », a-t-elle notamment précisé durant son allocution.

En 2017, les médias allemands avaient révélé que des saluts hitlériens avaient été exécutés lors d’un pot de départ d’un des officiers du KSK. Le tout sur fond d’exhibition de têtes de cochon, et de rock jugé identitaire. Pour le commando, la décision est rude : tous les exercices ont été arrêtés net, tout comme les missions à l’étranger. Le KSK doit également se préparer à un remaniement du cursus de formation de ses membres, et que les soldats actuels qui le composent ne pourraient plus y faire carrière.



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