Diplomatie
L'armée européenne, ce vieux serpent de mer
Général Thierry Burkhard Wikipedia
La guerre en Ukraine a rebattu les cartes du sujet de la Défense européenne. Et remis sur le tapis l’idée de la création d’une armée européenne. Une idée qui fait office de véritable serpent de mer depuis l’échec de la Communauté européenne de Défense (CED) dans les années 50. Avec le conflit ukrainien, l’idée serait même devenue davantage populaire, du moins dans les sondages.
Une étude réalisée en mars dernier, le Baromètre européen Vivavoice pour France Télévisions, Radio France et France Médias Monde, révélait à ce sujet que 73% des Français seraient favorables à la création d’une armée de défense européenne. Un terme générique qui peut englober beaucoup de mise en application. Peut-être trop d’ailleurs.
Une étude réalisée en mars dernier, le Baromètre européen Vivavoice pour France Télévisions, Radio France et France Médias Monde, révélait à ce sujet que 73% des Français seraient favorables à la création d’une armée de défense européenne. Un terme générique qui peut englober beaucoup de mise en application. Peut-être trop d’ailleurs.
Le résultat d'une fusion politique, impossible en Europe
Pour le général Thierry Burkhard en revanche, les choses semblent un peu plus claires. Interrogé récemment devant l’Assemblée nationale concernant le projet de loi de finances 2023, le chef d’état-major des armées a pu s’exprimer sur la question devant les députés. « Décider d’engager des militaires en opération, c’est décider que des gens peuvent mourir et donner la mort. C’est une responsabilité considérable et je ne pense pas qu’une telle décision puisse être déléguée à une autre instance que le président élu », a-t-il notamment déclaré.
Pour le CEMA, il semblerait que l’idée même d’une armée européenne soit la résultante d’une fusion politique. Or, « dans le schéma communautaire actuel, je pense que ce n’est pas possible », a ajouté le général Thierry Burkhard. Ce dernier préfère se concentrer sur la capacité des armées européennes à travailler ensemble, selon le principe d’interopérabilité. Sans omettre les forces de l’Otan, très présentes en Europe.
Pour le CEMA, il semblerait que l’idée même d’une armée européenne soit la résultante d’une fusion politique. Or, « dans le schéma communautaire actuel, je pense que ce n’est pas possible », a ajouté le général Thierry Burkhard. Ce dernier préfère se concentrer sur la capacité des armées européennes à travailler ensemble, selon le principe d’interopérabilité. Sans omettre les forces de l’Otan, très présentes en Europe.
